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Avec La Captive, inspirée de La Prisonnière, la cinquième et dernière partie d’À la recherche du temps perdu, Akerman réalise une adaptation originale de Proust. Dans un appartement parisien, autrefois élégant (dont la caméra explore les couloirs et les recoins, en quête de secrets, à la Renais), habitent Simon, un jeune homme fortuné, sa grand-mère, et sa maîtresse Ariane. Simon vit isolé du monde extérieur à cause de ses allergies, de sa crampe des écrivains et de ses obsessions. Ariane va et vient. Accompagnée d’un ami, elle rejoint un petit club de femmes dont elle apprécie de toute évidence bien plus la compagnie. Malgré tout, elle revient sans cesse vers l’amour chaste de Simon et son désir de la connaître, désir à la fois teinté de jalousie et d’un voyeurisme amusant… Avec ce film truffé de détails absurdes et désopilants, aux références à Vertigo, Akerman démontre une fois de plus son talent à mettre en scène des sujets comme la nature destructrice de l’amour et le caractère tellement complexe de la sexualité.