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En tant que jeune artiste de rue dans la vingtaine, Keith Haring n’est pas seulement à l’origine de la résurgence de la scène new-yorkaise au début des années 80, mais a généré, quasi à lui tout seul, la canonisation du graffiti et l’a hissée au rang de pratique artistique légitime.

Lorsque Keith Haring a exposé à la galerie anversoise 121, en 1987, le M HKA l’a invité à réaliser une peinture murale dans le café du musée, le M HKAFÉ. On y voit une fusion entre l’art et la culture de la rue : le langage visuel de la culture de la rue rejoint des thèmes et des symboles picturaux séculaires (le cheval, le chien, Méduse) dans un espace du musée qui n’est pas une salle d’exposition, mais un lieu de rencontre. Une source d’inspiration importante pour Haring lors de l’exécution de cette peinture murale était l’œuvre de l’artiste tanzanien George Lilanga. Cette donation est l’un des rares projets publics de Haring en Europe, une œuvre qui résiste glorieusement à l’épreuve du temps.