As Close As That

Avec des œuvres de: Lazara Rosell Albear, Roberta Gigante, Hans Haacke, Jacqueline Mesmaeker, Elisabeth Ida Mulyani, Beat Streuli en Albert Oehlen.
Le M HKA (INBOX) & NICC (Nick Lodgers) invitent Luk Lambrecht & Lieze Eneman à réaliser une exposition dans les espaces des étages supérieurs du musée.
Le rapport à l’art est comparable à un cycle de la nature. L’art se déplace et touche toute personne en quête d’images susceptibles de combattre l’incertitude. L’art peut être un refuge pour garder en perspective la fuite de la réalité. Se retrouver nez à nez avec la beauté, qui repose sur un rapport à la vie et au vivre-ensemble au sein du contexte de ce qu’est l’art, génère un coefficient mental positif insondable.
L’art se décompose aujourd’hui en innombrables particules qui flottent les unes à côté des autres et forment un « nuage » d’une diversité infinie. On est frappé par le fait que l’art se consume vite : des œuvres acclamées cèdent rapidement la place à d’autres et il n’est pas rare que des œuvres d’artistes plus anciens manifestent la patine du temps parce que le marché de l’art ne considère pas toujours des artistes plus âgés comme « utiles et monnayables ».
Avec la modeste exposition As Close As That, nous souhaitons faire une présentation à la fois de proximité, intime et orientée sur le vaste monde dans les trois espaces « supérieurs » du M HKA, INBOX et Nick Lodgers.
En très peu de temps, les restrictions relatives à l’utilisation de l’espace public comme élément de distanciation physique sont devenues l’outil clé de la protection de la santé publique. Il n’est pas encore possible d’évaluer quel sera l’impact de cette pandémie sur la perception et l’utilisation de l’espace public. Va-t-elle accélérer les tendances à la privatisation et l’espace public deviendra-t-il par conséquent toujours moins res publica, chose publique ? La crise sanitaire mondiale signifie-t-elle un recours encore plus massif à l’espace numérique et quelles en seront les incidences sociétales – de l’individualisme croissant à l’effritement de nos libertés et de la démocratie ? Ou bien cette crise sans précédent va-t-elle mettre à nu l’insoutenabilité du chacun-pour-soi égoïste, symptomatique de notre société de consommation néolibérale et outrageusement individualiste ?
Sur fond de ces questions actuelles, l’exposition gravite autour de l’expérience de nos existences individuelles repliées sur elles-mêmes par opposition à la diversité du vivre-ensemble.