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Chris Reinecke - Haben Sie Zeit zum Lesen?

Minna Beuff - Selbsthilfe Frauen, 1970
Dessin

Affiches de vitrine: Minna Beuff - Selbsthilfe Frauen

Dès le début de l’année 70, Chris Reinecke opère au sein de plateformes d’agitation politique nouvellement fondées : le Büro Olympia, issu des activités précédentes de LIDL, de Selbsthilfe Wohnen [auto-assistance au logement] et du mouvement qui en a découlé, Mietersolidarität Düsseldorf [solidarité de locataires]. Reinecke se concentre désormais sur la conception d’« affiches » militantes qu’elle accroche aux vitrines de leur bureau de la Neubrückstrasse. Réalisées dans le style des affiches d’agit-prop du poète et artiste russe Maïakovski pour ROSTA (l’agence télégraphique soviétique), elles traitent de questions socio-politiques de l’époque autour des relations de pouvoir au sein de l’État. À l’instar de son exemple russe, Reinecke s’efforce de combiner étroitement image et texte. Contre le statu quo du pouvoir, de l’argent et de la propriété, Reinecke appelle à la solidarité. Le langage visuel s’apparente aux tableaux de Jörg Immendorff de l’époque, qui intégreront par la suite les musées comme de la peinture « agitprop ».

Reinecke crée Minna Beuff, une femme forte et blonde aux rondeurs explicitement féminines. Une sorte de super-héroïne qui symbolise la lutte de la femme pour son autonomie et contre les normes sociales sclérosées. Sur quelques dessins représentant Minna Beuff, on est aussi frappé par ses solides chaussures de type Buffalo, à travers lesquelles Reinecke cherche à provoquer, à s’inscrire en faux contre des ambitions sportives. Cette tendance l’agace encore davantage aujourd’hui, mais elle fut déclenchée au début des années 70 par l’imminence des Jeux olympiques de Munich et par les sommes importantes qui y furent consacrées. Les chaussures « 48 heures » sont adaptées à des occupations et à des marches permettant à Minna Beuff d’arpenter le monde entier.

Les préoccupations qu’exprime Chris Reinecke concernant la pénurie de logements, les transports et la tournure néfaste des rapports de pouvoirs ont une consonance étonnamment contemporaine.

 

Affiches de vitrine: Minna Beuff - Selbsthilfe Frauen

Dès le début de l’année 70, Chris Reinecke opère au sein de plateformes d’agitation politique nouvellement fondées : le Büro Olympia, issu des activités précédentes de LIDL, de Selbsthilfe Wohnen [auto-assistance au logement] et du mouvement qui en a découlé, Mietersolidarität Düsseldorf [solidarité de locataires]. Reinecke se concentre désormais sur la conception d’« affiches » militantes qu’elle accroche aux vitrines de leur bureau de la Neubrückstrasse. Réalisées dans le style des affiches d’agit-prop du poète et artiste russe Maïakovski pour ROSTA (l’agence télégraphique soviétique), elles traitent de questions socio-politiques de l’époque autour des relations de pouvoir au sein de l’État. À l’instar de son exemple russe, Reinecke s’efforce de combiner étroitement image et texte. Contre le statu quo du pouvoir, de l’argent et de la propriété, Reinecke appelle à la solidarité. Le langage visuel s’apparente aux tableaux de Jörg Immendorff de l’époque, qui intégreront par la suite les musées comme de la peinture « agitprop ».

Reinecke crée Minna Beuff, une femme forte et blonde aux rondeurs explicitement féminines. Une sorte de super-héroïne qui symbolise la lutte de la femme pour son autonomie et contre les normes sociales sclérosées. Sur quelques dessins représentant Minna Beuff, on est aussi frappé par ses solides chaussures de type Buffalo, à travers lesquelles Reinecke cherche à provoquer, à s’inscrire en faux contre des ambitions sportives. Cette tendance l’agace encore davantage aujourd’hui, mais elle fut déclenchée au début des années 70 par l’imminence des Jeux olympiques de Munich et par les sommes importantes qui y furent consacrées. Les chaussures « 48 heures » sont adaptées à des occupations et à des marches permettant à Minna Beuff d’arpenter le monde entier.

Les préoccupations qu’exprime Chris Reinecke concernant la pénurie de logements, les transports et la tournure néfaste des rapports de pouvoirs ont une consonance étonnamment contemporaine.