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Le 7 juillet 2019, Philippe Van Snick est décédé à l’âge de 72 ans. Son œuvre subtile et précise en fait l’un des artistes ayant contribué à poser les fondements de notre artistique contemporaine. Ce que la remise du prix flamand de la culture, l’Ultima pour les Arts plastiques, a une fois de plus confirmé l’année passée. Le M HKA a eu le privilège au cours des dernières années de pouvoir étroitement collaborer avec cet artiste. Au printemps 2019, l’œuvre 10 dagen – 10 nachten [10 jours – 10 nuits] a fait partie de la sélection présentée au Salon de Peinture. À l’automne 2018, Van Snick a participé à l’exposition Middle Gate II – Het verhaal van Dimpna [Middle Gate II – L’histoire de Dymphna]. Et en 2017, l’exposition Ping Pong au M HKA, une présentation de la collection, lui était consacrée. Son œuvre subsiste, sa présence nous manquera.

10 dagen – 10 nachten (10 jours – 10 nuits) est composé de vingt panneaux de couleur. Dix de ceux-ci sont peints uniformément en noir, les dix autres sont peints uniformément en bleu. Le noir fait référence à la nuit, alors que le bleu se réfère au jour. Le thème du jour et de la nuit est souvent utilisé dans l’œuvre de Van Snick. L’artiste tire son inspiration des expériences les plus quotidiennes. Dans une série, chaque panneau est encadré avec une couleur différente. Il s’agit bel et bien des mêmes couleurs pour les deux séries. Les panneaux sont aussi systématiquement accrochés ensemble par couleur d’encadrement. Les dix couleurs que l’artiste utilise sont les couleurs principales rouge, jaune et bleu, les couleurs secondaires orange, vert et violet, les non-couleurs blanc et noir et les couleurs métalliques or et argent. Celles-ci constituent les couleurs avec lesquelles Van Snick travaille tout le temps. Ces couleurs peuvent à la fois faire référence à un contenu psychique et physique. Van Snick les utilise pour présenter la réalité. Il incombe au spectateur de faire les associations pour donner du sens aux couleurs. Même si ces œuvres sont réalisées dans un langage visuel très minimaliste, nous ne pouvons pas non plus les définir entièrement comme des œuvres minimalistes, car elles sont orientées vers la sensibilité du spectateur et témoignent d’une ouverture radicale en matière d’interprétation.