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ALHAMDULILLAH, NAMA KAMI GANEFO
ALHAMDULILLAH, OUR NAME IS GANEFO
ALHAMDULILLAH, ONZE NAAM IS GANEFO
ALHAMDULILLAH, NOTRE NOM EST GANEFO

الحمد لله، اسمنا غانيفو
2025

4 single-channel videos, murals, flags, audio installation
Courtesy the artists

Les artistes Mirwan Andan et Iswanto Hartono passent au crible les réminiscences de l’imagination politique et des transformations sociétales indonésiennes depuis la décolonisation, ainsi que leurs ramifications culturelles sur le long terme. Dans les années 1950, après l’indépendance, Sukarno, le premier président indonésien, aspirait à positionner la nation à l’avant-garde de nouvelles solidarités politiques en dehors des puissances hégémoniques de l’Occident. L’installation d’Andan & Iswanto se concentre surtout sur les GANEFO — Games of the New Emerging Forces — des Jeux olympiques alternatifs pour les nouvelles nations émergentes. Les premiers jeux ont eu lieu à Jakarta, en 1963, avec 51 pays participants d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique latine. Les GANEFO suivants, qui furent aussi les derniers et auxquels n’ont pris part que des États asiatiques (First Asian GANEFO), se sont tenus à Phnom Penh, au Cambodge, en 1966. L’action d’Andan & Iswanto arrive à un moment opportun dans l’élaboration d’une nouvelle installation sur les GANEFO pour l’exposition. Des recherches de terrain en Indonésie leur ont permis d’examiner les traces qu’ont laissées les GANEFO dans la vie quotidienne, y compris des noms de personnes, de lieux, de rues et de produits liés à ces jeux. Les éléments qui composent l’installation — interviews vidéo, artefacts de la culture visuelle, hymnes et excellentes œuvres nouvellement produites et emblématiques des mouvements — illustrent de quelle manière ces infrastructures immatérielles ont fait office de réminiscences politiques et culturelles importantes des GANEFO et ont façonné la perception qu’on en a aujourd’hui, 62 ans plus tard, dans la société indonésienne et au-delà.