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Martin Douven (°1898-†1973), un peintre autodidacte de Bourg-Léopold a commencé à vendre ses propres tableaux en 1928. Plus tard, il a formé ses enfants et d’autres personnes à la peinture à la chaîne. Après la guerre, son entreprise s’est développée en fabrique de toiles et de cadres, occupant deux cents travailleurs et exportant dans le monde entier.

En tant qu’enfant, Jef Geys (°1934, Bourg-Léopold) partageait les bancs scolaires avec un fils de Douven. C’est ainsi qu’il a eu l’occasion de voir la fabrique en pleine activité. À la fin des années 50, lorsque Jef Geys était déjà artiste et enseignant, son beau-père lui a par hasard offert une toile produite par l’entreprise Douven. Cette toile (un étang avec deux cygnes) forme le point de départ d’une analyse des lignes de force d’un tableau : quel élément rend l’image «attrayante», pour qui et comment ?

Ainsi une série de toiles noires est née sur lesquelles Geys a indiqué la géométrie des centres de gravité. Cette démarche a aussi marqué le début d’une étude des divers aspects de la peinture elle-même : le support, les matériaux, les assistants, la signature.

Tout cela constituait, en partant de Martin Douven, le sujet de cette exposition.

En coopération avec Lucas Creativ.