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Reconstruction of Face Tunes se compose de points de lecture topographiques que Forti notait en se promenant à travers des zones urbaines et qui lui ont inspiré la production de Face Tunes. Dans cette œuvre, elle transforme des profils de visages humains en contours linéaires formalisés apposés sur un rouleau de papier. Forti utilise ces lignes, que l’on peut considérer comme des gammes, comme une partition qui incarne et lui dicte à la fois le mouvement. Elle les parcourt en suivant les lignes qui défilent sur le rouleau, lui-même actionné par un petit moteur, avec une baguette attachée à la partie amovible d’une flûte bon marché dans laquelle elle souffle.

À travers le mode de notation minimaliste de Face Tunes, Forti analyse l’interaction entre le mouvement, la musique et le résultat visuel.

« Bien que j’aie interprété plusieurs fois Face Tunes, je n’ai jamais informé le public qu’il écoutait des schémas dérivés de visages. Je voulais que les spectateurs écoutent la musique. J’étais convaincue que comme la conscience de variations entre événements analogues est un processus de base dans la vie, le public ressentirait inconsciemment une sorte d’ordre familier en entendant Face Tunes. Comme la forme paraissait un lieu d’entreposage de présence, j’espérais que l’acte de transposer un aspect cohérent d’une série de visages en une forme correspondante puisse éveiller un niveau plus primitif de schéma ou de reconnaissance d’esprits. » (Simone Forti)