Yoshio Nakajima

L'artiste plasticien japonais Yoshio Nakajima est né à Kawamoto, où sa jeunesse est marquée par la magie et la beauté de l’apprentissage de la calligraphie. Même si ses parents le prédestinaient à devenir moine, il a commencé à étudier à la Musashino Art Academy de Tokyo. Après avoir découvert un livre sur l'œuvre de Vincent van Gogh, il essaie de reproduire le coup de pinceau « occidental » avec de l'argile, car il ne disposait pas de peinture à l’huile. Au milieu des années 1960, il voyage en Europe où il fait la connaissance de personnalités comme Asger Jorn, Joseph Beuys, Robert Rauschenberg, Bernd Lohaus, Lucio Fontana et Panamarenko, avec lesquels il participe à plusieurs happenings à Anvers.
Après que Nakajima a aidé Rauschenberg en 1964 pour un happening à l’occasion de la Biennale de Venise, il commence lui-même à peindre de plus en plus dans la rue et les espaces publics. En 1965, il déménage à Anvers où il reçoit une bourse d'étude pour l’Académie royale des Beaux-Arts. Il tisse des liens artistiques avec Hugo Heyrman (alias Happy Spacemaker), Panamarenko (Multimillionnaire) et Wout Vercammen (Nihil). Ils fondent ensemble la revue artistique avant-gardiste Happening News. Ils imaginent aussi des actions pour rendre la Conscienceplein piétonne, pour s'opposer à la démolition de la vieille ville et ils exigent plus d’espaces verts et une plus grande attention pour l’art contemporain. Leurs actions sont arrêtées par la police à de multiples reprises étant donné qu’elles perturbent l’ordre public. Après plusieurs happenings, Nakajima est arrêté par la police et expulsé du pays.
Il traverse l’ouest de l’Allemagne en autostop et se rend ensuite à Copenhague où il trouve un travail temporaire de sérigraphe. Il vit depuis 1966 dans la ville suédoise de Göteborg. Yoshio Nakajima, également connu comme étant « Le fils du soleil », a entre-temps participé à 500 happenings et son œuvre plastique est exposée dans les musées les plus importants du monde. Il devient célèbre grâce à ses performances de peinture qu'il réalise en direct dans des espaces muséaux qu’il transforme en un univers chaotique et haut en couleurs constitué de peintures, de poutres, de poteaux, de planches et de parois. Ses œuvres sur toile et sur papier évoquent une même palette haute en couleurs de lignes, de points, de traits de couleur et de blancs récurrents. Le résultat est un ensemble agréablement chargé et non figuratif, légèrement psychédélique et sans message clair, mais qui se caractérise par une maîtrise artistique faisant référence à la calligraphie occidentale qui a marqué sa jeunesse.
HW