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Tom Liekens (°1977) réalise des peintures, des collages et des gravures sur bois de type monumental. La nature est souvent mise à l’honneur dans son travail. Et malgré cela, Liekens est tout sauf un peintre paysagiste ou un peintre animalier. Dans un bon nombre de ses œuvres monumentales, il nous présente une nature artificielle ou la nature comme un décor. Le monde artificiel des zoos, les musées d’histoire naturelle, les cabinets de curiosités et les salles de chasse représentent une source constante d’inspiration. Dans d’autres toiles, il exprime le côté animal de l’homme et le côté humain dans l’animal. L’artiste observe avec beaucoup de fascination comment la faune est généralement représentée dans les contes, les mythes, les films et à travers l’histoire de l’art. Ces images révèlent le lien que l’homme entretient avec la nature et les « autres » animaux. L’homme ne tient pas compte des réelles caractéristiques de l’animal et préfère lui associer et lui attribuer toutes sortes de choses qu’il a lui-même choisies. Ces images font également état de préjugés persistants, jusqu’à preuve du contraire. Et elles démontrent aussi à quel point les sentiments suscités par certains animaux peuvent être forts chez nous. À l’instar des peintures de Liekens, elles en disent finalement plus sur notre côté humain que sur les animaux représentés. Dans certaines peintures de Liekens, les animaux sont réduits à des curiosités ou à des trophées de chasse. L’homme attrape, tue et arbore l’animal comme si c’était un objet précieux.   

En plus des peintures, Liekens réalise ces dernières années aussi des collages monumentaux sur des toiles qui sont composés de gravures sur bois et d’impressions de structures. Liekens développe lui-même ce procédé unique. Avec cette technique de collage, il peut réaliser de la graphique sur un grand format. Les hommes et les animaux qui habitent ses toiles sont détaillés avec un burin en bois. Les motifs sont ensuite découpés et collés sur un fond qui se compose de traces de branches, de feuilles et d’écorces enduites d’encre. L’ensemble forme une forêt comme décor pour ce qu’il appelle lui-même des « contes pour adultes ».